mercredi 22 avril 2009

Pourquoi je voterai socialiste

Les élections que nous allons vivre au début du mois de juin prochain sont l'occasion de renouveler nos députés européens. Elles sont donc l'occasion de proposer aux Européens un projet politique pour les institutions fédérales de l'Union Européenne, la Commission et le Parlement. Force est de constater aujourd'hui, le bilan plutôt médiocre de la droite à la Commission et du Parti Populaire Européen majoritaire au Parlement. Avant la crise de l'été 2007, ils ont été les agents d'un fanatisme libéral qui a vu dans la mise en concurrence l'alpha et l'omega de l'organisation d'un secteur économique, et depuis la crise, la Commission a abdiqué tout pouvoir d'initiative pour tenter de trouver des solutions à l'échelle européenne. Cette absence a été tellement remarquable qu'il est revenu aux Etats de prendre les initiatives nécessaires à la mise en place de mesures coordonnées au niveau européen. Il faut donc se débarrasser au plus vite de la Commission Barroso et mettre à sa tête une personne capable de redonner aux institutions européennes l'initiative qui doit être la leur.

En réponse, le Parti Socialiste Européen se distingue par la mise en place d'un programme que tous les partis socialistes nationaux se sont engagés à soutenir. Avant de venir au fond du programme, voter socialiste, c'est avoir l'assurance qu'un programme orienté vers des intérêts de dimension européenne sera mis en oeuvre. C'est l'assurance d'un vote homogène du groupe majoritaire sur de sujets proprement européens et non pas une somme de lobbys nationaux qu'il conviendrait d'appeler groupe. Voter socialiste est une condition sine qua non pour voir les institutions fédérales fonctionner à leur place et exister à côté des Etats, comme le prévoit le traiter de Lisbonne.


Sur le fond, le programme présenté par tous les socialistes européens sous la forme du « Manifesto » présente pour la première fois le projet de société progressiste à mettre en oeuvre à l'échelle européenne et que beaucoup de nos concitoyens appellent de leurs voeux. En quelques mots, il propose pour commencer de lutter contre la crise économique en utilisant les voies européennes pour coordonner les plans de relance en investissant l'argent dans des projets d'envergure européenne, comme les réseaux de transport. Il prévoit ensuite de faire de l'Europe le lieu de la consolidation d'un modèle social européen fondé sur le dialogue et la solidarité plutôt celui de sa remise en cause permanente. Il prévoit enfin la mise en oeuvre d'une politique d'accompagnement de l'immigration digne et projette l'Europe sur la scène internationale comme un partenaire de paix et de sécurité.

Qu'ajouter ? L'action de Nicolas Sarkozy pendant sa présidence européenne n'est en somme que l'expression de l'impéritie de la droite en Europe. Le leadership qu'il a tenté, avec quelques succès, d'exercer aurait du l'être par le Président de la Commission, qui est garant de l'intérêt de l'Union et du pouvoir d'initiative législative. Voter à droite, c'est assurer la reconduction de cette équipe usée et en manque d'imagination pour l'Europe. Nicolas Sarkozy, quand bien même son bilan serait bon, n'a pas vocation à représider l'Union Européenne d'ici la fin de son mandat. Ne nous trompons pas d'enjeu !

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